De la vie ordinaire: palais de Tokyo - jeudi 12 avril 2012 - station Iéna -

 La salle des médiateurs du nouveau nouveau Palais de Tokyo.

Dans la «friche chantier»... 
tel un décor fantôme d'une vie cinématographique oubliée.


      Il y aura prolifération jusqu'à fascination de ces images – presque image unique (même si nombreuses, sous différents angles, sous forme de reportages vidéo, sur des albums Facebook ou diaporama type www.lemonde.fr) de cette «fausse» friche qu'est le nouveau nouveau Palais de Tokyo, site de création contemporaine. «Friche» ou plutôt site archéologique, ou plutôt encore réminiscence du Fellini Roma... Ce qui, dans ces murs dénudés de l'ancienne Cinémathèque française, n'est pas si étrange... Les traces sont là, le visiteur retrouve la forme de la salle mythique où s'est jouée les vies de tant de cinéphiles. Un paysage hybride, hanté, et puis dans les détours du labyrinthe, des œuvres, incertaines de leur présence.

 Une sorte de quinquennat...
     Le 2 avril 2007, à quelques jours du premier tour des élections présidentielles qui vit Nicolas Sarkozy accéder à la présidence de la République, nous fûmes convié-e-s, dans une certaine précipitation, à visiter les espaces laissés enfouis sous le palais de Tokyo jusqu'aux espaces de la Cinémathèque française dont les salles mythiques étaient restés à l'abandon.
     Le 12 avril 2012, à quelques jours du premier tour des élections présidentielles, ces espaces souterrains et boyaux s'ouvrent, après des rebondissements rocambolesques sans ampleur, avec cette image de la friche-chantier d'archéologie où les arts contemporains doivent s'inscrire, image mimétique du chaos libéral. Il y a perdu entre les colonnes de ciment, les escaliers métalliques et les câbles électriques une œuvre – un wall painting –  d'Ulla von Brandenburg, qui vous englobe, vous enserre, une œuvre lumineuse, intitulée «The Death of the king»... La masse du présent. Si l'art est vision de ce présent ou vision dans le présent...


    Images du réemploi...



 L'ancienne Cinémathèque française d'Henri Langlois 
avec les salles Jean Renoir et Jean Grémillon.

© Erratum Press.

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