Ian Kiaer à Vassivière, ou à l'échelle des utopies inachevées


L'artiste britannique Ian Kiaer décompose, et détaille, l'architecture
qu'Aldo Rossi et Xavier Fabre avaient imaginée à la fin des années 80, pour le centre d'art et du paysage de l'île de Vassivière.
D'une utopie artistique, peut-être réalisée par le corps conséquent du bâtiment que chaque artiste, au cours des trois dernières décennies,  a réinterprété, utilisé (dans ce sens «de faire usage de...») à la mesure de ses propres recherches, de ses propres expérimentations, et de ses propres œuvres... à ces parcelles,
à ces «miniatures» d'utopies toujours inachevées, montrées dans leur modeste état de projets, de maquettes, que dispose et dissémine Ian Kiaer dans les salles... c'est l'infime d'un matériau pauvre, l'infime d'une structure de carton proche de la dissolution, qui fait entrer le visiteur dans les relativités des mesures du bâtiment, le contestant, le confrontant à la mémoire du projet initial et à sa propre fonction. À son échelle d'utopie.




Dans l'«atelier», Ian Kiaer, place les éléments constitutifs du centre d'art
et du paysage qui l'entoure. À l'échelle de l'étude et de la miniature, où le visiteur
se trouve dans une position de déséquilibre dans sa saisie de ce «paysage» maquette fait aussi de projections diapositives de photographies d'archives... Et cette «toile» d'argent comme aussi tous les possibles d'une lumière du lac dans l'espace architecturé.



De la maquette flottant doucement à rive du lac à la projection de l'objet d'utopie
dans le Phare...
Une promenade mentale...


La Nef et la toile... le volume et la surface... Mesures et distances...
Dialogues entre les lieux...
Dialogues de présences: celle feuilletée de l'atelier de l'artiste, celle de la nef.

«Ian Kiaer», exposition personnelle - centre international d'art et du paysage de l'île de Vassivière.
Jusqu'au 23 juin 2013.

Photos prises lors du vernissage de l'exposition le 13 avril dernier.
© marjorie micucci

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