Le pas épars d’Ulysse, d’après Jean-Christophe Norman

Jean-Christophe Norman, Terre à terre, nef, MAC VAL, musée d’art contemporain de Vitry-sur-Seine, 2017.


*

                  Le fait fut récemment rapporté. Mais non encore attesté avec exactitude. Certains dirent d’une verve péremptoire qu’ils n’avaient jamais entendu une telle histoire, que cela ne faisait pas partie de l’histoire ou de son commentaire. De cela, les textes antiques et modernes le confirmaient. Quoique quelques manuscrits enroulés du xiiie siècle transmis par des voyageurs orientaux pouvaient susciter quelques doutes. Mais l’art de la réfutation et du détournement étant, d’aucuns se mirent à compulser avec inquiétude redoutant une mise à mal de leur beau et conquérant savoir classique ; d’aucuns se mirent à relire avec frénésie craignant d’être pris en défaut d’érudition, parfois en une longue nuit d’insomnie, l’Ulysse de James Joyce, enchaînant sans plus de discernement et animés d’une angoisse d’analogies poétiques l’Odyssée d’Homère, revenant épuisés de mots d’errance vers l’Iliade dans leur appréhension exégétique de laisser enfouis dans le poème une geste héroïque, un voyage oublié du roi absent d’Ithaque ; repartant exaltés vers l’Énéide de Virgile — mais non Énée n’est pas Ulysse au risque du miroir des doubles, il en fut l’ennemi consommé, et son errance fut voyage glorieux et fondation—, puis encore repartant, parcourant à l’aube de leur cauchemar lettré la Comédie de Dante pour retrouver cet étrange et ambivalent chant XXVI de l’Enfer connu sous le titre de « Dernier voyage d’Ulysse », dans lequel l’homme inventif aux mille ruses, relégué pour toute éternité dans le huitième cercle de l’Enfer, parmi les conseillers perfides, fait, à la demande anxieuse du poète florentin bientôt exilé à Ravenne et de son guide Virgile, le récit de sa propre mort aux confins du monde, lui qui voulut, avide, atteindre aux frontières de la connaissance, toucher les limites terrestres, voir, ignorant tout interdit des hommes et des dieux, sans retour possible à Ithaque. D’aucuns se désaltérèrent de leur fatigue nocturne aux contes journaliers du Décaméron de Boccace et révisèrent encore éblouis et intrigués ceux, enchanteurs et cruels, des Mille et Une Nuis. D‘aucuns saisis d’une grande confusion comparatiste et métaphorique, se mirent à lire et à relire aux petites heures du matin, sans haltes, le Moby Dick de Melville, le Quichotte de Cervantès, la Mort de Virgile de Broch jusqu’aux sept volumes de la Recherche de Proust. D’aucuns, les yeux brûlants, au risque de la cécité, le corps engourdi, la bouche somnolente, se lancèrent dans le Cœur des ténèbres de Conrad, remontant le courant brunâtre et morne de la Tamise jusqu’au fleuve Congo, traversant cet improbable pays d’Afrique né d’un caprice royal, s’enfonçant avec Marlow dans les arcanes de la folie hallucinée de Kurz. Certains crurent entrevoir un chemin viable, prometteur, en scrutant la traduction anglaise de l’Odyssée établie par Thomas Edward Lawrence, avec un soin vagabond, à la fin des années 20 d’un xxe siècle colonial, couard, cynique ; ils en relurent une nouvelle fois, par habitude et par dépit, cette première strophe qui, dans leur jeunesse, les avait conduit aux délices de la littérature et de l’imagination : « Ô Muse, conte-moi l’aventure de l’Inventif ; / celui qui pilla Troie, qui pendant des années erra, / voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d’usages, / souffrant beaucoup d’angoisses dans son âme sur la mer / pour défendre sa vie et le retour de ses marins / sans en pouvoir pourtant sauver un seul, quoi qu’il en eût : / par leur propre fureur ils furent perdus en effet, / ces enfants  qui touchèrent aux troupeaux du dieu d’En Haut, / le Soleil qui leur prit le bonheur du retour… / A nous aussi, Fille de Zeus, conte un peu ces exploits ! »  ; puis déçus de silence, à bout de forces et de lucidité, feuilletèrent une dernière fois l’épopée mélancolique et vaine des Sept Piliers de la sagesse rédigée dans ces mêmes années où Joyce, exilé volontaire à Zürich, à Trieste, à Paris, entassait les pages de son ordinaire Ulysse, où Proust, retranché dans son appartement parisien du boulevard Haussmann, devenait le narrateur impénitent de La Recherche. Peut-être, entre toutes ces lignes, entre tous ces récits, entre toutes ces intrigues, entre toutes ces folies de quêtes d’infinis et de conquêtes de soi, de territoires et de continents, entre tous ces personnages mythiques, fictifs, réels et ces ego poétiques, romanesques, tragiques, grotesques, entre toutes ces fictions répétées pourraient-ils infirmer l’annonce. Cela dura une nuit et un jour, puis un jour et une nuit. De veille, d’ivresse de sommeil et de méthode, de déambulation, d’arrêts et de reprises, de souffles raréfiés, de cœurs coupés. Le livre devint le corps d’un champ de bataille à l’unique soldat et à l’inutile victoire comme à l’inutile défaite. De part le monde qui soudain devint une immense rumeur de lecture. Et Ulysse semblait venir de partout, inondant le globe, enveloppant le globe de son pas et de ses aventures, réalisant son rêve d’outrepasser les horizons assignés et les zones interdites. Certains alors pour débusquer toute certitude ou toute erreur décidèrent de recopier chacun des livres lus et relus. C’était la seule façon de traquer la preuve, de la retourner, et de conjurer l’improbable nouvelle qui de l’Orient s’amplifiait. De savants, de philologues, de géomètres, d’explorateurs, de traducteurs, de bibliophiles, de musicologues, d’universitaires de tous poils, d’arpenteurs aphasiques, d’archivistes, de collectionneurs, de capitaines de frégates, de banquiers lascifs, de bibliothécaires, de lanceurs d’alerte, de peintres de paysages, de vendeurs à la sauvette, d’historiens de la mondialisation, d’enquêteurs scientifiques, d’activistes, de greffiers, ils se firent copistes. Ils copièrent et recopièrent encore et encore. Partout. Comme ils le pouvaient. Là où ils le pouvaient. Sur des feuilles. Le plus souvent sur des feuilles blanches A4, 80 grammes. C’était le plus simple. C’était le plus pratique. Le plus accessible dans la plupart des régions du monde. Certains utilisèrent, pour des raisons restées à ce jour inconnues, la rudesse d’un sable noir ou gris, une flaque d’eau douce ou un lac de glace arctique. D’autres, sous la contrainte des circonstances, se mirent à recopier au sol, là où ils se trouvaient, là où ils habitaient, là où ils voyageaient, sur les trottoirs ou les chaussées de leur ville ou d’une ville étrangère, le long de quais, de docks, d’entrepôts, de musées, de ponts, de tours d’immeubles, d’isthmes, de magasins, de bibliothèques, de places : les rues étaient poussiéreuses, mouillées, asphaltées, chaudes, caillouteuses, pisseuses, craquelées, lisses, désertiques, populeuses, touristiques, vides, chargées d’odeurs d’ordures amoncelées, de relents vaseux, de moiteur âcre, de froideur acide. Ou de saveurs goûteuses, de sons familiers. La nuit, les passants étaient rares ; le jour, les passants les accompagnaient sur un bout du chemin, puis reprenaient leurs occupations. Eux s’obstinaient et traçaient, pas après pas, chacun des mots à la craie blanche. Au mot à mot dublinois de l’Ulysse de Joyce, au mot à mot archaïque de l’Odyssée d’Homère et de son Iliade, au mot à mot d’une langue qui s’inventait de l’Énéide de Virgile où vinrent se mêler le mot à mot de Broch narrant la lente agonie du poète de Mantoue en proie au désir fiévreux et terrible de brûler son poème de fondation d’une ville et d’un empire naissant, au mot à mot de la Recherche du temps perdu, au mot à mot du Cœur des ténèbres. Phrase après phrase. Feuille après feuille. Surface après surface. Bâton de craie après bâton de craie. Corps accroupis. Mains concentrées. Ils s’enfonçaient toujours plus avant dans les récits, laissant derrière eux le dessin des lettres d’un récit qui s’effaçait aussi vite qu’ils l’avaient écrit, qu’ils l’avaient recopié. L’écrit était là et il s’enfuyait. Restait dans la paume de la main l’écriture. Certains imaginèrent qu’ils réussiraient à retrouver la preuve en déployant face à eux tout le livre. Il leur fallait une image totale du livre qu’ils pourraient prendre, s’approprier par leur seul regard. Ils recopièrent alors, lentement, patiemment, sur des murs ou des bâches blanches, au marker noir. Ils défièrent tout temps. Ils défièrent leur propre corps, et leur main devenue éloquence n’était plus qu’une fiction compulsive. Ils restèrent stupéfaits, car, après tant d’efforts, rien ne confirmait l’annonce. Devant leurs yeux pourtant, ils avaient produit l’image du tout-livre, de tous les livres ; ils avaient pourtant tout recommencer. Tout recommencer depuis la première ligne, depuis le premier mot. Ils s’y étaient mis à plusieurs, une multitude, des foules, des hommes et des femmes. Pourtant Borges avait averti quiconque, dès janvier 1925, depuis Buenos Aires : « Je suis le premier aventurier hispanique à avoir abordé le livre de Joyce : pays enchevêtré et sauvage que Valery Larbaud a parcouru et dont il a tracé la contexture avec une impeccable précision cartographique (…) mais je récidiverai sa description en dépit du manque de préparation et de la brièveté de mon séjour aux confins. J’en parlerai avec la licence que me confère mon admiration et avec cette vague intensité des voyageurs antiques décrivant une terre nouvelle confrontée à leur étonnement errant, dans des récits où le fabuleux s’alliait au vraisemblable et le cours de l’Amazone à la cité des césars. J’avoue ne pas avoir débroussaillé les sept cents pages qui le composent, j’avoue l’avoir seulement pratiqué par bribes et je sais cependant ce qu’il est, avec cette certitude aventurière et légitime qui nous habite lorsque nous affirmons notre connaissance de la cité, sans nous octroyer pour autant l’intimité de toutes ses rues, ou de tous ses quartiers. [1]» À ne pas avoir écouté la parole de l’aède argentin, à ne pas s’être fié à sa parole légère, beaucoup payèrent le prix de leur immodestie. Certains tel le pion de Melville aux toutes premières pages encyclopédiques de Moby Dick moururent d’ennui et de consomption. Certains, redoutant la folie et la solitude, avaient fui l’écrit obsédant en recouvrant de noir d’encre et de graphite toutes les pages de tous ces livres qui se refusaient à confirmer la nouvelle. Le livre se figea dans l’obscur, statue de marbre soyeux. L’écriture les tuait. L’écriture les consumait. Ils se virent ignorants. Ils se virent mutiques. Ulysse n’était plus entre les chapitres, n’était plus entre ses retours. Il semblait s’être faufilé, ailleurs, en un autre espace, en un autre temps. Pourtant, Ossip Mandelstam n’avait-il pas chanté ce retour enfin : « (…) Pendant tout le trajet les lourdes vagues ont grondé / Et quitté le vaisseau lassant sa toile sur les mers, / Ulysse est revenu, plein d’espace et de temps. » Pourtant, Joyce n’avait-il pas tout fait pour contraindre Ulysse aux limites de Dublin ? aux heures comptables d’une journée ? n’avait-il pas tout fait pour qu’il s’astreigne à une vie ordinaire, laissant au verbe les labyrinthes et les leurres de la langue. Pourtant, un jeune archiviste intérimaire du musée régional archéologique des Marches n’avait-il pas tout récemment exhumé les fragments d’un poème anonyme qui traquait les mémoires contemporaines du pas d’Ulysse :                                                     

« Il te suffisait,

                                                                         Il te suffisait de dire le Verbe,

                                   Il te suffisait de toucher le Verbe,

                                                          Il te suffisait,

De dire les asphaltes grisés les alphabets nomades les fleuves ennuyeux les rues pauvres les eaux noueuses les herbes prisonnières les jardins ivres les deltas gantés les écumes mortes les îles conteuses les oasis translucides les lagunes blotties. Il te suffisait de dissoudre les sphères taciturnes les frontières accessoires les territoires caduques les confins sans traversées. Aucune vitesse ne pétrifiait ton Verbe. Les temps que l’on t’avait prédit comptés, décomptés linéaires multiples graves circulaires disparus mutilés parallèles recopiés absents circonscrits repris désertiques blancs répétés d’échos d’immenses étoilés gorgés striés passagers épuisés acquittés — Ô combien de vocables plausibles ennemis prières aveux à l’inconnu — se modelaient dans les géographies pigments noires blanches de tes mots. Temps du temps. Ce temps qui est ton droit. Ce temps qui est ta vulnérabilité qui est ton impertinence qui est tes infinis, reconnaissants, qui est ta conduite,

                                                          Il te suffisait d’étendre l’hospitalité du monde au matin consentant, toi, dont le corps loquace, toi, dont le corps donné, toi, dont le corps généreux, toi, dont le corps circonférence d’horizons s’arrimait aux hasards fertiles, toi, corps, forme d’un pas, visitation de la langue,

                               solitaire, [2]»…

Alors, il leur fallut cacher d’ombre l’ombre de l’écriture, la surface rétive, la lettre anarchique. « L’encre, la goutte de ténèbres avec quoi la pensée s’écrit »[3], se rappela Giorgio Agamben, en composant son Bartleby, le scribe ou la création. Après quoi… Même si… L’écriture résiste, ne cède aucun des secrets, parce que l’encre est son splendide refuge, n’est que cela. « L’écrit ça arrive comme le vent, c’est nu, c’est de l’encre, c’est l’écrit, et ça passe comme rien d’autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie[4] », disait Duras, à la fin. Où était Ulysse ? Dans quelle vie ? Dans quel vent des heures ?

*

                        Le fait fut de nouveau rapporté. Certains réseaux sociaux postèrent la nouvelle, photographie basse définition en guise de preuve, certes incertaine, mais néanmoins plausible. De là, de l’écran clair, au travers d’une pénombre opaque, moirée, polie, diffuse, la ligne d’écriture se devinait, se discernait égale à elle-même : tremblée, d’une énergie concentrée, blanche, compacte, fragile, flottante, pressée, ralentie, provisoire et poreuse, perméable, hâtée vers sa propre histoire. Les preuves se faisaient tangibles. Ulysse était arrivé à Hiroshima autour du 12 mai 2017. Par Tokyo. Par le Mont Fuji. Par la voie médiane. Il aurait traversé par six fois, en toute sa longueur, le vaste hall d’accueil style Art déco de l’ancien bâtiment de la Hiroshima Branch of the Bank of Japan, situé dans le quartier central de Fukuromachi, et dont l’architecture d’acier et de béton fut préservée de la destruction atomique si matinale du 6 août 1945, à 8 heures 16 minutes et 2 secondes, heure locale, par la vertu de résistance de ses matériaux antisismiques. Les cinquante-quatre employés de la banque, qui rouvrit deux jours plus tard après la catastrophe, ne résistèrent pas à ce cercle de l’enfer humain venu du ciel d’Occident. Ulysse est là, dans sa ligne, dans sa phrase, dans une vie. Connaît-il les noms des disparus alors qu’il continue son aventure inextinguible sur cette ancienne surface financière devenue, un bref instant, dans le temps contemporain de son récit, surface artistique ? De là où il est, Ulysse regarde son aventure. Elle tient dans sa main qui, de ses moindres ligaments, de ses moindres tendons, de ses moindres articulations, de ses moindres muscles, veut tout savoir de l’écrit, de l’écriture. Elle tient dans son pas immobile tantôt, marché tantôt. Elle tient dans sa solitude. Elle tient dans son pas « épars dans les capitales éparses[5] » du monde. Épars le pas d’Ulysse dans la ville d’aujourd’hui, cet Ulysse marcheur d’Occident qui passe entre les rais suppliants d’un monde mendiant, qui porte dans son pas des conquêtes, des spoliations, des crimes, des rires, des amours, des faims, et qui s’excuse parfois d’être arrivé jusque-là. Un pas sédimentaire. Un pas célibataire. Un pas gavé. Un pas libre, disponible pour une fiction déjà écrite, prête à de nouvelles errances, à une nouvelle vie. Qu’est-ce qui tient le pas d’Ulysse contemporain sinon la fiction qu’il contient avant que de l’inscrire, que de la réécrire, quelque part, sur ce chemin que Borges décrivait « aussi long qu’un baiser [6]». La requête d’Ulysse au monde, au prisme de sa finitude, à tous ces jours « qui rencontrent leur fin », dit Joyce, c’est ce fol espoir de recommencer, de reprendre toujours le cours, pour que cela ne s’achève pas, pas tout de suite. Reprendre le cours de l’écriture, même de Hiroshima, surtout, entre autres, de Hiroshima. Avec cette main entrée dans son corps, point cardinal de l’émotion et de la bienveillance.

Ainsi, le fait était encore plus immense, encore plus incroyable, il se révélait aux yeux de tous qu’il pouvait y avoir un autre Ulysse, ou encore un Ulysse, identique, semblable, tout aussi mouvant, tout aussi imprévisible dans sa présence et son vagabondage perpétuel, qui pouvait aussi se dire Personne, ou se nommer Stephen Dedalus à équivalence de Leopold Bloom, qui pouvait se nommer Molly Bloom ou Buck Mulligan ; être à Dublin le 16 juin 1904 et traverser Hiroshima, Tokyo, Berlin, New York, Vilnius, Venise, s’attarder à Marseille, Montevideo, Buenos Aires, ou à Gdansk, Palerme, Échirolles, Paris, Aigues-Mortes, se fixer à Istanbul au cœur bifide du Bosphore irriguant de son pas la circonstance du hasard, se fixer à Phom Penh au Grand Mékong Hotel et y raconter sans le truchement de tous ces habiles poètes ses aventures, attendre, le cœur impatient, à Besançon, près des rochers et des forêts d’Ornans, dans le Doubs de Courbet enfui, exilé, que la fatigue s’apaise. Tout cela en un même moment. Ulysse n’est personne pour enfin être tout le monde. Il est une biographie vide qu’il prête à la vie, il est une biographie hospitalière qu’il porte à nos vies. Aux vivants et aux morts. Et pour lui, « après tout, comme le dit un jour le médiéviste Patrick Boucheron, le monde n’est pas un si gros objet que cela[7]».

Marjorie Micucci, dimanche 2 juillet 2017, Vitry-sur-Seine.


[1] Jorge Luis Borges, « L’Ulysse de Joyce », chronique parue dans le numéro 6 de la revue Proa, janvier 1925, in Jorge Luis Borges, Œuvres complètes, tome 1, Paris, « Bibliothèque de la Pléiade », Éditions Gallimard, 1993, 2010, pp. 871-874.
[2] Corriere dell'Archivio, Museo archeologico nazionale delle Marche, XXVII, Ancona, luglio-agosto 1959, pp. 5-7.
[3] Giorgio Agamben, « Le scribe, ou la création », in Bartleby ou la création, traduit de l’italien par Carole Walter, Éditions Circé, Saulxures, 1995, p. 12.
[4] Marguerite Duras, Écrire, Éditions Gallimard, Paris, 1993, p. 65.
[5] Jorge Luis Borges, « Invocation à Joyce », in Éloge de l’ombre (1967-1969), in L’Or des tigres,
coll. « Poésie / Gallimard », Éditions Gallimard, Paris, 1985, pp. 136-137.
[6] Jorge Luis Borges, « Hymne à la Mer » paru dans le numéro du 31 décembre 1919 de la revue Grecia, in Rythmes rouges, in Œuvres complètes, tome 1, Paris, « Bibliothèque de la Pléiade », Éditions Gallimard, 1993, 2010, pp. 33-34.
[7] Patrick Boucheron, « L’Entretien du monde », in Patrick Boucheron et Nicolas Delalande, Pour une histoire-monde, coll. « La vie des idées », Éditions des Presses universitaires de France, Paris, 2013, p. 23.

* Le pas épars d’Ulysse, ou Ulysse d’après Jean-Christophe Norman a été écrit et lu à l’occasion de l’exposition Terre à terre et de la réalisation par Jean-Christophe Norman de l’encre sur mural Terre à terre (avril-juin 2017), dans le cadre des «Interludes critiques avec Jean-Christophe Norman», le 2 juillet 2017, au MAC VAL, musée d’art contemporain de Vitry-sur-Seine.
http://www.macval.fr/francais/evenements/article/interludes-critiques-autour-de-sylvie-fanchon-et-jean-christophe-norman#h3_tdm
http://www.macval.fr/francais/collection/invites-de-la-collection/article/jean-christophe-norman



Jean-Christophe Norman, réalisation en cours de Terre à terre, au MAC VAL.

Commentaires

  1. "Il te suffisait…..
    Il te suffisait de toucher le Verbe",
    Très belle texte et bravo encore à JC Norman pour ces réalisations….bon vent!

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