LE PARADOXE RYMAN.
Évacuons, en préambule, ce que n’est pas cette exposition consacrée par le musée de l’Orangerie au peintre américain Robert Ryman (1930-2019), la première dans une grande institution muséale parisienne depuis celle organisée par Alfred Pacquement en 1981 au musée national d’Art moderne : une rétrospective. Si nous pouvons nous réjouir de revoir, avant que de voir, un ensemble conséquent des peintures blanches au format carré de Ryman, et notamment son ultime série « sans titre », composée en 2010-2011, avant qu’il ne décide d’arrêter de peindre, et jamais montrée de son vivant, nous comprenons rapidement en entrant dans l’exposition due à Claire Bernardi, directrice du musée de l’Orangerie, que se déploie en quelques salles agréablement scénographiées et en étroits couloirs lumineux une sorte de « manuel introductif », de « guide pratique » strictement thématique (« surface », « limites », « espace », « lumière ») de la peinture de Ryman, depuis la fi